Le Real Tamines fait partie des clubs namurois créés pour cette saison 2021-2022. Il milite en P4C. «Je pratiquais avant le football avec des passages par la JS Tamines, l’UBS Auvelais, Saint-Gérard et Moustier», explique le correspondant qualifié taminois Rémy Lelièvre. «J’ai arrêté pour donner la priorité au football en salle. Je voulais réunir mes frères, ainsi que mes cousins dans une même formation.» Mais après une préparation de quelques matchs en août dernier, les joueurs ont dû faire face à une terrible nouvelle. «On a perdu notre oncle et nous avons donc dû demander le report de notre premier match, joué quelques jours plus tard. Malheureusement, nous étions encore sous le choc et nous avons bu la basse en nous inclinant sur le score de 0-21. Il faut dire que l’on affrontait d’entrée DF Sambreville, l’un des candidats à la montée. Moralement ce ne fut pas facile.»
D’autant que suite au rebond de la crise sanitaire, le CST est entré en vigueur également en province de Namur début novembre. «On s’est retrouvé devant une situation délicate puisque la majorité du noyau ne souhaitait pas se faire vacciner. Il restait donc deux possibilités. Déclarer forfait général ou bien trouver d’autres éléments pour m’aider à poursuivre. J’ai donc mis une annonce sur les réseaux sociaux. Deux ou trois ont répondu. Ceux-ci ont eux-mêmes sollicité leurs amis venus d’Auvelais, Ham,… Pour faire connaissance, je les ai donc conviés à un entraînement. Nous avons disputé un match amical avec les anciens juste avant le premier novembre. Le courant est bien passé et on a donc décider de poursuivre l’aventure ensemble.»
EVITER LA BULLE
Forcément, il a fallu recommencer tout à zéro. «On ne jouait pas tous de la même façon. Il y a aussi différentes générations avec notamment un jeune de 15 ans. Nous n’avons donc toujours pas remporté un match après les huit déjà disputés. Les écarts sont toutefois moindre, hormis lors de notre dernier revers contre le Sporting Jemeppe (2-15).»
Mais pour notre interlocuteur, le plus important est d’avoir évité de mettre la clé sous le paillasson. «Nous ne sommes que sept et il faudra donc gérer sur la durée. On espère aussi que la situation sanitaire s’améliorera au deuxième tour et que les gens de ma famille puissent à un moment s’y remettre. Si c’est le cas, on tentera de ne pas terminer la saison avec un zéro au compteur.»
NICOLAS TOUSSAINT