Somzée Toys est un club typiquement familial qui a vu le jour en 1995 en province de Namur. «Tout est parti lors du décès de ma grand-mère», explique Carl Yernaux, correspondant qualifié qui dépanne encore en tant que joueur. «C’est Philippe Scieur qui est un peu l’instigateur. Nous nous sommes rassemblés entre cousins qui jouaient au football un peu partout dans la région. Notre histoire a débuté. Depuis, on n’a jamais demandé de cotisation à nos joueurs.»
Rapidement, le club a gravi les échelons de la P4 à la P2. «Nous sommes restés dans l’antichambre quelques années, avant de faire le grand saut en P1. On a disputé quelques derbys mémorables contre MFC Gourdinne, MFC Clermont et surtout l’ex-RTP Somzée, créé par des anciens de chez nous. Il y avait chaque fois du monde et les troisièmes mi-temps duraient nettement plus que le temps d’un match. (rires) Il y avait aussi des traditions, comme l’arrivée du Beaujolais Nouveau,… »
Le club, qui a compté plusieurs seniors, des espoirs et des vétérans, a failli se retrouver en D3 de l’A.B.F.S. dans les années nonante. «Nous avions terminé à égalité parfaite avec le DBS Mettet. Un test-match sur terrain neutre à Walcourt avait dû être organisé pour savoir qui allait rejoindre l’échelon national. Il y a maintenant prescription et dès avant la partie, on savait que l’on allait repartir en P1, niveau qui nous convenait davantage.»
Quand on parle des Toy’s («j’ai choisi ce nom bêtement parce qu’en 1995, il y avait un magasin de jouets Toys «R» Us sur Charleroi»), on pense inévitablement à Jean Yernaux, le papa, et à la maman de notre interlocuteur (photo de J-P Delforge) qui ont fait partie du conseil d’administration de la L.F.F.S. «Papa, qui n’est plus là, n’était pas présent au début. Il entraînait encore au football. Mais ensuite, avec maman, ils se sont investis énormément. Ils faisaient vraiment partie intégrante de l’équipe. C’était vraiment la famille.»
LA RELÈVE SE PRÉPARE
Désormais, le club ne possède plus qu’une formation qui n’a pu échapper à la relégation en P3C au terme de la défunt saison. «On est un peu dans le creux, mais cela va mieux. On avait même envisagé un moment tout arrêter. Puis, on s’est dit que ce serait trop bête. Nos enfants sont en passe de reprendre le flambeau. Des débuts, il ne reste plus grand-monde, sauf peut-être Michel Devroye, le président. En championnat, a débuté par deux succès et deux revers. L’équipe est désormais gérée par Tanguy Massart. On en a vu passer pas mal de bons joueurs de foot de la région, comme Frédéric Belle, Dimitri Starodouboff, Michel Goffin, Eric Jadoul et forcément Xavier Pierard qui a joué jusqu’en D3 avec l’UR Namur. Désormais, on prépare la relève.»
Et cela dans une salle de Laneffe complètement rénovée. «Même si nous avons de façon incompréhensible perdu notre créneau horaire, on voit la différence. Toutefois dans l’ancienne salle, son terrain glissant pouvait perturber nos adversaires et notre système de «3-1», que l’on ne voit quasi plus, faisait merveille. C’était une autre époque…»
NICOLAS TOUSSAINT