Sept ans après sa dernière expérience en Nationales, BV Mont a retrouvé la D3 à l’A.B.F.S. via le premier accessit en P1 de la province de Namur. Les promus semblaient avoir trouvé la bonne carburation avant l’interruption en octobre dernier. «Si on m’avait dit que l’on aurait cinq points après autant de matchs à l’aube de la saison, j’aurais signé des deux mains», déclare le coach mosan, Didier André. «Mais avec le recul, je me dis qu’il nous manque un petit quelque chose. Je pense notamment à cette courte défaite contre MF Oreye qui était abordable (5-6). Il y a aussi ce dernier rendez-vous contre BF Dinant contre lequel on s’est incliné sur le même score, alors que nous menions encore à deux minutes de la fin. Mais dans l’absolu, je suis entièrement satisfait du groupe.»
Individuellement, on pointe la régularité de Damien Dechamps meilleur buteur de l’équipe avec huit roses plantées en championnat. «C’est le métronome du groupe. Sur nos six matchs joués, celui de Coupe de Belgique compris, il ne doit pas avoir loupé une minute si ma mémoire est bonne. Le jeu tourne autour de lui. Ses équipiers s’en accommodent. La plus belle progression, elle vient de Denis Boussifet. Ils se bonifie au fur et à mesure des matchs. C’est un capitaine exemplaire très précieux dans sa communication. Quant à Geoffrey Tasiaux, arrivé de la P1 de Killer Naninne, il a chaque fois répondu présent quand j’ai eu besoin de lui. J’ai quand même une déception à déplorer. Celle d’Aboubacar M’Baye Camara (NDLR: ancien footballeur en D1 Lokeren). Il n’a pas vraiment compris la philosophie du club. Il a perdu tout crédit en venant réclamer de l’argent. On s’en est séparé.»
On le comprend, Didier André sait gérer son groupe, se sentant comme un poisson dans l’eau chez les «Bons Viquants». «Je ne regrette pas d’avoir craqué, il y a deux ans, et d’y avoir effectuer mon retour avec cette montée en D3. Cela fait ma huitième campagne au club. Notre C.Q. Jean-Luc Boussifet voudrait que je devienne son «Guy Roux» et que je ne quitte plus sa sphère. Ce n’est pas impossible. Mont c’est plus qu’un club, c’est une famille. Jean-Luc est un bosseur. Il se démène comme personne pour son club. Notre tournoi inter-entreprises, notre tournoi de jeunes, notre souper Oberbayern,… n’ont pu se dérouler, mais il ne manque pas d’idées pour maintenir le club à flot financièrement. Dernièrement, c’est une loterie virtuelle qui a été mise sur pied.»
UN BEAU GESTE
Notre interlocuteur voulait aussi mettre en avant le beau geste d’un club de la commune yvoirienne. «Le club de balle pelote d’Yvoir arrête ses activités et a décidé de redistribuer à trois clubs, dont le nôtre, une partie de ce qui restait sur son compte. C’est trop rare dans ce monde individualiste pour ne pas mettre cette action en évidence. Les dirigeants nous ont également laissé leur chalet qui leur faisait office de buvette. J’en profite pour les remercier encore une fois.»
Sportivement maintenant, c’est la reprise qui est attendue. «Et par rien que pour notre équipe fanion qui essaiera ‘accrocher le top 5. Mont, ce sont sept autres équipes seniors, sans compter les jeunes. Même si ce sera un casse-tête pour recaser tous ces matchs, l’envie de refouler le terrain est énorme. Il reste à croiser les doigts.»
NICOLAS TOUSSAINT