Il n’est pas rare que les clubs possèdent dans leur rang un joueur sur lequel ils peuvent compter pour alimenter régulièrement le marquoir. Le club namurois de Florennes UTD l’a trouvé depuis 2018. Pour cette première campagne du club en N3 de l’A.B.F.S., les «Aviateurs» ont pu bénéficier du concours d’Alexandre Delcourt qui arrivait avec son frère Maxime de la P1 de la JS Saint-Gérard. Le Stavois alors âgé de 23 ans réussissait parfaitement la transition en plantant 47 goals. Il enchainait avec 35 réalisations la saison suivante et onze de plus lors de la saison Covid devenue blanche. En 2021-2022, il secouait encore 44 fois les filets en championnat. C’était encore loin d’être son meilleur exercice puisqu’il a bouclé 2022-2023 avec 68 roses plantées. A six goals près, avec 194 inscrits en quatre saisons complètes, c’est quasi l’assurance de 50 buts inscrits par championnat et cela, sans compter la Coupe de Belgique lui permettant de franchir la double centaine. «On m’a récemment confirmé au club que toutes compétitions confondues, j’étais à plus de 200 buts», déclare celui-qui habite Morialmé près de Florennes. «Jamais je n’aurais osé imaginer atteindre un tel chiffre lorsque j’ai commencé la pratique sous les couleurs du club de foot de Mettet lors de tournois et encore ensuite à la JS Saint-Gérard du regretté Demis Basso. J’ai toujours considéré la salle comme un rendez-vous avec mes amis. C’est pour cela que j’avais rejoint Florennes UTD où pas mal de joueurs évoluaient avec moi au foot à Flavion (P1).»
Alexandre Delcourt en impose et lorsqu’on lui laisse trop de largesse pour pivoter, c’est quasi but à tous les coups. «C’est ma plus grande force. Souvent servi par mon frère ou Guillaume Collinet, l’équipe sait que je suis capable de faire la différence.»
Florennes UTD, c’est aussi le spectacle assuré avec des goals à la pelle inscrits mais aussi encaissés. Le club a ainsi l’attaque la plus productive de toute l’ABFS mais aussi la défense plus perméable. Cette saison, les supporters ont pu voir 14 buts inscrits en moyenne par match dans les deux sens en suivant leur équipe. «Quand on mène, c’est plus fort que nous: il faut encore marquer. C’est dans nos gènes (rires).»
LE TITRE AVEC… «PAPY»
Florennes qui a dit non pour la 2e saison de suite à la D2 poursuivra en N3 mais versé cette fois en série C. «On retrouve quasi tous les namurois ensemble mais on va devoir se farcir la province de Liège et du Luxembourg. Dorian Jadoul s’est déjà dit ravi de découvrir de nouvelles stations-services où l’on a l’habitude de nous arrêter sur le chemin du retour en déplacement (rires). Cette fois, on jouera le titre avec A. Fraiture de retour de blessure, la reprise de A. Collinet et le retour de Chaumont de D. Raskin, alors que Ninnin cèdera ses gants à Vassilakis. C’est mon papa Olivier (ndlr: surnommé Papy, ayant milité une dernière saison en N2 avec DBS Mettet avant de raccrocher) déjà dans le staff qui nous coachera.»
Et notre interlocuteur espère battre son record de buts et donc franchir la barre des 70. «C’est un beau défi et avec la préparation entamée du foot avec mon retour à Morialmé-Flavion en P1, pourquoi pas? Je n’ai jamais été vraiment été sollicité par des clubs plus huppés hormis une fois du côté d’Anderlecht. Mais forcément, je préfère rester avec mes potes.»
NICOLAS TOUSSAINT