En série B la saison dernière, la formation d’Erpent United a été reversée, pour cet exercice en cours, en série A de la P2 de la province de Namur. «Effectivement on voit du monde, mais le plus important est de jouer», déclare le C.Q. et joueur d’Erpent, Benjamin Dauchot. «Et il faut bien reconnaître qu’avec cette crise sanitaire qui sévit toujours, cela commence à énormément manquer.»
On le sent, la philosophie au sein de ce cercle n’est pas spécialement de gravir à tout prix les échelons, mais plutôt de se défouler entre potes. «On s’est réuni entre cinq amis en 2012 et on a fondé le club. Le noyau s’est constitué. Il n’y a pas vraiment de ligne de conduite. Nous sommes arrivés en P2. Depuis, on stagne un peu souvent calfeutré dans le ventre mou. Capables de surprendre des adversaires de pointe, nous pouvons une semaine plus tard passer carrément à côté de notre sujet. D’où ces championnats souvent en dents de scie, d’autant que la moyenne d’âge commence à s’élever. On a plusieurs éléments de plus de 35 ans, épaulés par l’un ou l’autre jeune.»
L’équipe semblait toutefois en train de monter en puissance au moment où le confinement a été décrété. «On s’est incliné au MS Jemeppe B et contre Bois-de-Villers B, mais nous avions réussi à débloquer le compteur dans le derby face à La Bruyère Futsal (9-9) qui partage notre salle de La Plante. Lors de notre dernière prestation, nous avions obtenu notre premier succès contre MF Seillois B (10-3).»
DEUX EX-JOUEURS DE D2
Ce qui représente dix-neuf buts inscrits lors de ces deux dernières rencontres. «On encaisse pas mal mais à l’inverse, on se distingue plutôt pas mal à la finition. Nous avons la chance de bénéficier de l’apport d’Aymerick Perpète et de Marc Lambret qui ont évolué en Nationales (NDLR: en N2 de l’Union Belge au Sporting Namur) et qui sont nos meilleurs buteurs. Si nous étions plus stricts en défense, nous jouerions certainement davantage la tête.»
Mais l’objectif n’est pas spécialement de rejoindre l’élite. «La priorité, c’est d’abord de ne pas descendre pour demeurer à un niveau correct. La P1? Cela nécessiterait une autre organisation et vu le niveau plus élevé, on risquerait un plus grand nombre de défaites. Je pense que la P2 nous sied bien. On s’y sent bien avec Philippe Leblanc, le papa de notre gardien, qui nous coache et qui fait les choix qui s’imposent, évitant à l’un des joueurs de devoir s’y coller.»
Pour la suite, notre interlocuteur espère que l’on refoulera vite les salles. «On a opté, dans le sondage proposé par notre province, pour le demi-championnat. Cela évite de devoir reprogrammer des matchs, tout en gardant le charme de la coupe provinciale. Nous étions arrivés jusqu’en quart de finale il y a deux ans. On aimerait réitérer cette performance et pourquoi pas, faire un peu mieux.»
NICOLAS TOUSSAINT