Le club du MF Evelette a eu l’occasion de découvrir la P3 la saison dernière en étant versé en série A. Cela n’a pas été une partie de plaisir. L’équipe a dû se contenter de trois succès en vingt rencontres disputées, tout en ayant trouvé le chemin des filets qu’à cinquante reprises. Soit 24 goals de moins inscrits par rapport à la seconde équipe la moins prolifique de la série, Deportivo Neffe qui avait marqué 74 goals avec une rencontre de moins par rapport à Evelette. «Nous n’avions jamais quitté précédemment, depuis nos débuts en 2014, la P4», explique l’un des membre du comité, Michaël Oudar, également joueur d’Evelette. «Nous n’avions aucune prétention. Nous n’avions pas changé notre façon de voir les choses. Pour nous, l’amusement prime. On vient disputer notre match à domicile le lundi soir et le fait de se retrouver ensuite autour d’une table pour boire un verre tous ensemble est aussi important. Alors forcément cette relégation, elle ne nous a fait ni chaud, ni froid.»
C’est donc de retour à la case départ qu’a entamé le club ce nouvel exercice en P4C. «On a perdu d’entrée à Namur Gladiators sur le score d 6-3. Nous n’aurions pas volé un petit quelque chose. On s’est bien battu dans une salle de Tabora qui ne nous convient pourtant pas. On a enchaîné par une qualification en coupe provinciale en éliminant aux tirs au but Laclos Gembloux et une première victoire en championnat contre Namur UTD C sans prendre de but (4-0).»
LE MAX’ A HAVELANGE
Evelette s’est encore imposé ensuite contre Cheminots Namur B et au BV Mont F et s’est incliné à Baty Boys Havelange C juste avant l’interruption de la compétition. Si bien que l’équipe signe ainsi un sans-faute pour l’instant à domicile. «On ne se prend vraiment pas la tête. Lorsque Mike Ramlot, le président, a lancé le club, nous n’avons jamais abordé l’aspect ambition. Le football en salle demeure un plaisir. Maintenant, on doit avouer qu’il nous faut souvent un peu de temps pour entrer dans nos matchs. A 33 ans, je dois être l’un des plus jeunes. On joue donc plutôt sur notre expérience.»
Désormais comme partout, les joueurs sont à l’écoute de savoir quand ils pourront reprendre. «Lorsque l’on pratique le football en salle comme simple loisir, c’est évidemment triste de devoir se passer de nos habituelles retrouvailles. On n’a de toute façon pas d’autre choix que d’attendre.»
NICOLAS TOUSSAINT