C’est sur la troisième marche du podium de la P1 namuroise que Nostalgique Mettet, composé notamment d’anciens du DBS Mettet ayant atteint, voici quelques années, la D2 de l’A.B.F.S., avait bouclé la saison 2018-2019. L’équipe avait ainsi été sondée pour compléter la D3. Elle avait préféré sagement refuser l’invitation. Dix mois plus tard, la situation est tout autre. Les «Djobins» ont dû se contenter de l’avant-dernière place au coefficient, alors qu’aux points perdus, ils étaient, par contre, descendants, devancés par RS Bois-de-Villers au moment de l’arrêt de la compétition. Autant dire que le couperet n’est pas passé très loin. «On a affronté les Villersois en aller-retour en l’espace de quinze jours entre fin janvier et février», explique le joueur de l’équipe, Loïc Graulus. «Nous avons été battus lors de la première joute 7-3 et nous l’avons emporté 8-5 chez nous. Ce succès a été capital au décompte final. Si nous avions perdu cette rencontre, c’est nous qui serions repartis en P2 à la place de nos rivaux.»
Même si les gars du «Nostalgique» s’en sont sortis par le chas de l’aiguille, le bilan est clairement négatif pour notre interlocuteur. «On savait que notre entame de championnat serait compliquée. Suspendus deux matchs suite à un une rencontre de l’exercice précédent, mon frère et moi n’avons pas commencé. La suspension de Xavier Blanchard était encore plus longue. Lui aussi n’a pas été présent au début. Comme nous n’avions effectué aucun renfort, il a fallu s’accrocher. On a ainsi réalisé un 7 sur 14 finalement pas si mal, avant de lourdement nous incliner 15-3 en coupe provinciale chez la P4 du Rea Loyers.»
AVEC CHAMKHA?
La suite? Sept revers de rang jusqu’à ce succès contre Bois-de-Villers. «L’assiduité n’a jamais été là. Il y a eu aussi pas mal de tension sur le terrain, mais aussi dans les coulisses. La mentalité qui faisait notre force lorsque nous évoluions avec le DBS Mettet a cruellement manqué. Il y a eu aussi des matchs que nous étions en train de gérer pour les perdre dans les derniers instants. Personnellement, cela a été aussi un saison compliquée. J’ai souffert d’une fracture d’un doigt et j’ai dû me faire opérer du genou en décembre. J’ai loupé pas mal de rencontres.»
Loïc Graulus pense néanmoins que son équipe aurait pu se sauver à la régulière. «On aurait dû affronter quelques adversaires qui n’avaient plus grand-chose à jouer. N’empêche qu’on est loin d’être fier de notre parcours. Il faudra que ça change.» Et ce, afin de ne plus jouer ainsi avec le feu. «Il faudra que l’on fasse un tour de table pour savoir qui compte s’investir encore réellement. Mon frère (45 ans) et moi-même (40) ne sommes pas éternels. Un de mes fils, Tom (NDLR: en photo, repris en sélection des espoirs namurois comme son papa à l’époque), commence à prendre la relève et mon second, Léo, débutera en septembre. Mais il est clair que cela ne suffira pas. Je pourrais alors trouver des jeunes joueurs de foot à Biesme, où je coacherai la P3. Et peut-être que je parviendrai aussi à persuader Nassim Chamkha de nous rejoindre. Il joue au foot avec la P1 de Biesme et preste en salle avec des potes en P4 du Hainaut à Italia Calcio Châtelineau. Il pourrait énormément nous apporter.»
NICOLAS TOUSSAINT